mardi 29 décembre 2009

Der Spiegel sur la décennie perdue et le déclin de l'Occident.


Un article en anglais du Spiegel dont je partage certains diagnostics mais pas le traitement sur la chute de l'Occident.


-Sur le thème de la fin de l'histoire qui n'a finalement pas eu lieu, je suis entièrement d'accord. L'idée de démocratie recule. La démocratie n'est plus un but en soit dans la destinée d'un pays. La Chine est l'exemple flagrant qu'une dictature éclairée peut faire émerger un pays plus rapidement qu'une démocratie. Taiwan et la Corée du Sud (démocratie seulement depuis 1994) sont néanmoins passés par le même chemin tout en devenant finalement des démocraties. En Europe aussi, l'idée de démocratie, automatiquement associée à "droit de l'homme" perd de sa superbe. Ceux ci n'étant vus que comme des chevaux de Trois permettant et encourageant la destruction des valeurs de l'occident via l'immigration et l'islamisation et le laisser faire dans bien des domaines.

-Sur le thème de la perte de confiance en l'Occident. Der Spiegel mentionne les différences de confiance dans le futur entre 1999 et 2008. Je me rapelle aussi de 1999 en France comme une année d'insouciance bien que j'étais encore très jeune. Une croissance forte, pas d'ennemis politique ou économique visible. Personne ne connaissait les talibans ou Al Quaid, et les rares Chinois qui pouvaient s'offrir une voiture roulaient en ZX. Le mythe black-blanc-beur faisait encore effet. Aujourd'hui tout a changé, la France et toute l'Europe, est en plein débat sur "son indentité" et a peur de l'avenir. La Chine est la deuxième puissance mondiale et bientôt la première, et l'Occident est enlisé dans des guerres qu'il n'a pas la volonté de remporter. La piraterie a même ressurgi sans que l'on ait la volonté là encore de rentrer dans le tas et de s'en débarrasser.

-Sur le thème de l'écologie. J'ai de très gros doutes sur le réchauffement climatique, mais je suis certain que nos ressources sont limités et qu'il faut anticiper la fin du pétrole. Et la encore, la Chine par son volontarisme d'état, et sa puissance part avec un avantage certain.

L'article parle de "décennie perdue pour l'occident". Pour moi elle n'est pas perdue, c'est un passage à vide certain. Mais l'Occident a tout les moyens de s'en sortir s'il en a la volonté réelle et profonde. Si cette volonté est là, l'Occident saura retrouver sa confiance en lui. Se remettre à inventer, à innover et à mener le monde par ses idées et sa technologie et non pas le subir.

Inutile de dire que je ne suis certainement pas d'accord avec le traitement préconisé par l'auteur qui encourage simplement ce qui a conduit l'Occident dans l'abîme en 2009 (gouvernance mondiale, droits de l'homme érigés en religion).

1 commentaire:

  1. En gros je crois que les journalistes partagent le même diagnostic que nous : l'Occident est à l'agonie, et nous nous apprêtons à assister à des bouleversements mondiaux énormes.

    En revanche, nous, nous avons les moyens de l'expliquer.

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